Dans le manoir de la famille Wilder

Il faisait nuit depuis un bon moment quand Luka se décida enfin à sortir de l'hotel pour retrouver son client. Elle vérifia les attaches de ses vêtements - car elle ne souhaitait pour rien au monde que la dernière vision de ce pervers de rouquin soit celle de sa petite culotte - et accrocha son micro fétiche à sa ceinture.

- J'y vais, prévient-elle à l'intention de Kaito. Je coupe la communication.

Elle coupait toujours la communication quand elle allait passer à l'action. Des fois ses victimes lui disaient des choses et elle ne voulait pas que son opérateur entende - il allait encore la taquiner pendant des semaines sinon. La chanteuse ouvrit la fenêtre de la chambre et sauta sur le toit de la maison d'à côté. Pendant son repérage dans la ville, elle avait pu voir où se trouvait le manoir de son client.
L'air comprimé qui permettait à ses jambes de la propulser avec force de toits en toits émettait des petits nuages de vapeur. en l'espace de quelques minutes, elle atterrit dans le jardin du manoir. elle ouvrit la porte de derrière : elle s'ouvrit d'un coup. La jeune femme marcha à pas de loup sur le tapis et monta les escaliers. On se sait jamais, le bureau de son client se trouve peut-être à l'étage ?

Et justement quand on parle du loup... Un homme ouvrit une porte, un chandelier à la main. Ses cheveux plaqués en arrière étaient rouge vermeil, ses yeux d'un bleu profond et sa stature... Il imposait vraiment ! De part sa grandeur et par son regard. Un regard à vous glacer le sang, accentué par son air hautain.

- Par ici, mademoiselle.

Sa voix était grave. Luka entra d'un pas décidé dans la vaste pièce. L'obscurité était quasi-présente. La seule source de lumière provenait du chandelier que tenait le client.

- J'espère que le noir ne vous fait pas peur, mademoiselle ?
- Ne vous inquiétez pas pour ça. Où est la cible ?
- Zélos ? Je suppose qu'i ne va pas tarder. En attendant, vous allez bien boire quelque chose ?

Elle refusa. Règle n°12 : Ne rien accepter du client, sauf son argent. En revanche, l'homme ne se pria pas pour se servir un verre de whisky - à la lueur du chandelier - et avec deux glaçons, s'il vous plait. Il se tourna vers la grande baie vitrée, dos à Luka.

- Vous savez, Zélos est mon seul fils, le digne héritier de la famille Wilder. Il but une gorgée. Ne le tuez pas, contentez-vous de le blesser assez gravement pour qu'il ne puisse plus bouger.
- Bien.

Un bruit de pas résonna derrière les deux protagonistes : dans l'encolure de la porte se tenait la cible. Il appuya sur l'interrupteur.

- La fille du parc ? Mais que...

Luka ne lui laissa pas le temps de réfléchir qu'elle brandit son micro vers lui. Avec son pouce elle cliqua sur un petit bouton discret : une lame s'extirpa de son extrémité. Avec la rapidité fulgurante que lui procuraient ses jambes bioniques, elle se jeta sur le rouquin, qui eut le réflexe de parer le coup.

- Alors c'est toi l'assassin ? je dois avouer que Père a beaucoup de goût !

Contrairement à la journée, les nuits à Balamb étaient plutôt calmes. Et puis, au moins, Zélos n'avait pas sa troupe de concubines à ses trousses... il marchait d'un pas résolu et d'apparence détendu vers le domaine familial.
Est-ce qu'il allait revoir sa soeur, Loreleil ? Est-ce qu'elle continuait de nourrir une rancœur à la limite de la psychopathie ? Hum, difficile à dire. Il entendit un bruit derrière lui, mais il n'y avait personne. Sans doute un chat errant.
Alors qu'il traversait le quartier des bars et autres tavernes, un couple titubait bras dessus-dessous, tout en entonnant des chants populaires, une bouteille à la main. Et dire qu'il y avait encore quelques jours, il était de ce genre d'homme ! Désormais, il allait mettre fin à toutes ses histoires avec ses nombreuses groupies, pour Sheena. Toutes ? Non ! Il en garderait bien une, ou deux, ou trois, en attendant que la ninja veuille bien de lui...

Il se pinça la joue. C'était ce genre d'attitude puérile qui l'avait blessé ! Non, il arrêterait d'être un coureur de jupon pour elle. Il changerait pour l'élue de son cœur - mais ça risque d'être extrêmement difficile ! Il y avait encore tellement de jeunes filles qui n'attendent que leur prince charmant pour leur "première fois" - comme la mignonne du parc rencontré le jour même- ou encore un gentleman pour les consoler...
Et puis, séduire les filles était son train-train quotidien ! C'est grâce à ça qu'il a des croissants tout chauds le matin à l'école alors que les autres ont droit à ceux de la veille ; c'est grâce à ses charmes s'il pouvait désormais consommer gratuitement au Light-Angel ; mais c'est aussi grâce à ses pouvoirs de séduction qu'il avait réussi à avoir la même chambre de Sheena...
Il se promit qu'il essayerai de réduire sa capacité de drague.

Et sans s'en rendre compte, le rouquin était déjà devant les grilles du manoir familial. Les lourdes portes en fer grincèrent lorsqu'il les fit pivoter sur leurs gonds. Le pavé menait droit à l'entrée de la bâtisse. Il entra normalement et referma doucement la porte. Il faisait sombre, mais Zélos connaissait les lieux come sa poche. Il savait exactement où se trouvait tel ou tel bibelot, quel cadre était accroché à quel pan de mur, quelle marche faisait du bruit quand on marchait dessus. Mais il connaissait aussi les habitudes de son père, et il savait parfaitement qu'à une heure aussi tardive de la nuit, il se trouvait forcément dans son bureau. D'ailleurs, il y avait une faible lumière...
Il monta rapidement l'escalier central et sorti son épée délicatement, pour faire le moins de bruit possible. La porte du bureau était légèrement entrouverte. A l'intérieur, deux personnes discutaient. Il reconnu immédiatement la voix grave et puissante de son paternel, mais l'autre était celle d'une femme.

** Il me semble l'avoir déjà entendu... **

Il attendit encore un peu, puis se décida à entrer. Il alluma rapidement la lumière et vit enfin avec qui son père discutait.

- La fille du parc ? Mais que...

Il n'eut pas le temps de réagit plus qu'elle brandit un micro. En un instant, il se transforma en sabre, et une seconde après, elle disparut. Zélos eut tout juste le réflexe de lever son épée pour contrer son attaque.

- Alors c'est toi l'assassin ? Je dois avouer que Père a beaucoup de goût !
- Arrête de parler et bats-toi, pervers !

Cette remarque le toucha droit au cœur. Pervers, lui ? Nan, juste un amoureux de la gent féminine au complet, rien de plus. Il voulut repousser la frêle jeune femme devant lui, mais n'y parvint pas. Il dut donner un coup de pied dans ses côtes pour qu'elle daigne se dégager.

- Zélos Wilder, prépare-toi.

Voilà deux jours que son frère s’était volatilisé et qu’elle restait seule avec son père dans la demeure familiale. Depuis qu’elle connaissait Shin, son paternel commençait à l’insupporter autant que son frère. Avant, elle ne voyait pas tous ses défaut mais son Dieu lui avait ouvert les yeux. Il avait toujours était un grand séducteur, et parfois même, il osait ramener dans son lit des filles de l’âge de sa fille. Il fut un temps où Loreleil en arrivait à les envier, car il les touchait, il leur accordait de l’attention, contrairement à elle qui semblait éternellement invisible à ses yeux. Cela avait fini par la répugner et pourtant …
Son Dieu lui aussi avait fini par se volatiliser mais elle ne lui en voulait pas. C’était un Dieu, selon elle, il devait avoir donc bien d’autres occupations. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, de ne pas avoir été à la hauteur.

Cette solitude la rendait un peu plus mélancolique chaque jour. Elle ne faisait que prier le retour de son Dieu, en se demandant pourquoi tout le monde l’abandonnée. Elle restait toute la journée dans sa chambre, face à la grande fenêtre. Ses yeux azures restait immobile, le regard porté sur ses seules songes. Elle s’était muré dans le mutisme, ne répondant ni aux questions des servantes, si à l’appelle de son ventre vide qui criait famine. Elle était simple là, telle une statue. Une œuvre inachevé, oublié de tous. Pendant tout ce temps, il lui sembla que son père n’avait même pas remarqué son absence, ou peut-être s’était-il simplement habitué à ses passes mélancoliques et léthargiques. Les seules fois où cette statue semblait reprendre vie, c’était pour fredonner l’air inquiétant d’une comptine.

Elle n’avait plus du tout conscience de son univers, elle avait les yeux ouverts mais ne voyait pas, elle n’écoutait que ses songes qui murmurer dans sa tête. Une foule de penser traversait son esprit pour s’enlacer et se mêler. Elle pensait à son Dieu, à son père, à son frère. Elle avait aimé chacun de ces trois-là, et tous l’avait trahi ou abandonné. Et pourtant elle n’éprouvait toujours pas de haine pour le premier, Shin, son Dieu. Elle l’aimait, elle ne vénérait et le chercherait jusqu’au bout du monde s’il le fallait. Peut-être qu’un jour, il lui ferait l’honneur de faire d’elle une de ses œuvres, peut-être aura-t-elle l’honneur de finir en tant que son chef d’œuvre ? Elle ne vivait plus que pour ça à présent, pour donner sa vie à son Dieu.

L’écho d’une lutte parvint à la sortirent de son univers onirique dans un sursaut de surprise. Ses longs cheveux pourpres formèrent de jolies boucles parfaite, comme s’ils étaient vivant. Mais qui venait ainsi troubler ses songes ? Elle senti un léger picotement dans sa main droit, elle l’ouvrit doucement pour découvrir quelques éclats de verre, dons certains étaient plantés dans sa paume. Une servante avait dû lui laissé un verre d’eau dans l’espoir qu’elle s’hydrate et voilà comment il avait fini. Elle leva doucement la main pour lécher le sang qui s’y écoulait encore, se griffant légèrement la langue avec les morceaux de verre coupant qu’elle n’avait pas retiré. Elle entreprit d’enfant ce défère de ce petit morceau coupant, qu’elle ne sentait plus après les multiples mutilations qu’elle s’était infligé, quand une main se posa contre sa bouche, sans même qu’elle n’entende quoi que ce soit. C’est comme si ce chose qui s’était emparé d’elle sortait tout droit de l’ombre de la nuit.

Loreleil n’émis pas de protestation et pourtant, ce qui l’attrapa l’immobilisa avec violence, sans doute par réflexe. Les yeux de la demoiselle virèrent doucement au doré, elle ne voyait pas son ravisseur … Qui était-il ? Son Dieu ? Non, ce n’était pas l’odeur douce et subtile de Shin. Il la força a se diriger vers la porte et alors qu’il passait devant un miroir, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’un homme, vêtu tout de noir. Elle ne le connaissait pas.
Le corps de la demoiselle chauffa à une vitesse surprenant pour commencer à dégager quelques flammes rougeâtres. L’homme recula alors que ses mains prenait feu et Loreleil se tourna doucement vers lui.

-Tu n’as pas le droit de me toucher, vermine répugnante.

Elle dégaina sa rapière don la lame s’enflamma pour contrer une attaque au couteau de ce qui semblait être une sorte d’assassin. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que cet homme la surveillé depuis bientôt deux jours, depuis qu’elle s’était assise devant la fenêtre, il ne l’avait pas quitté une seconde. Un combat plutôt violent s’en suivit, mais Loreleil en vint finalement à bout. La personne qui avait engager ce type devait grandement la sous-estimer, cet insecte n’était même pas porteur de Zanpakutho, et il l’avait souillé en la touchant … Elle était vexé qu’on la pense si faible pour engager un tel détritus pour venir à bout d’elle.

Elle s’empara du misérable qu’elle avait réussi à égorgé et le traina dans les couloirs par les cheveux. Le bouquant qui l’avait réveillé un peu plus tôt continuait toujours de se faire entendre, et cela venait du bureau de son père. Serait-il devenu à ce point violent avec ses concubines ? Elle allait commencer à les envier à nouveau …
Elle n’hésita cependant pas à ouvrir la porte, désirant montrer le tas de viande qu’elle avait trouvé dans sa chambre. Les bruits s’arrêtèrent au même instant, un des deux combattants avait dû avoir raison de l’autre … Son regard s’agrandit …

-Père … Zelos ?

[HS : Voilà, je te laisse faire le combat de Rosy et Mister Don Juan~
Ne sachant pas qui tu voulais faire prendre le dessus sur qui, je ne l'ai pas précisé dans mon poste mais Loreleil arrive à la fin de l'affrontement. Ah et si tu voulais les faire sortir, préviens moi je modifirais]

Luka allait enfin pouvoir prendre sa revanche sur cet obsédé qui avait osé la tripoter, et sans gêne en plus ! Comme s'il avait l'habitude de faire ça à toutes les filles qu'il croisait. Elle sentit sous sa lame que l'homme résistait et essayait de la repousser, mais c'était peine perdue. Ses bras mécaniques étaient puissants, ils pouvaient plier une poutre en métal en 3 secondes crono. Sa cible eut alors recours à la lâcheté : il lui donna un coup de pied dans les côtes.
Forcée de reculer de quelques pas, elle se remit en garde.

- Zélos Wilder, prépare-toi.

Elle ferma les yeux et, en un instant, elle disparu. En réalité, Luka avait accumulé une pression phénoménale dans ses jambes en l'espace de quelques secondes et l'avait relâchée en un instant, lui procurant une rapidité supérieure à la normale. Alors que sa cible ne voyait pas ses mouvements, elle au contraire le percevait parfaitement. La tueuse se plaça à la gauche de Zélos et lui entailla le bras. Il ne fallait pas qu'elle le tue, du moins pas tant que son client ne lui en donne l'ordre. La jeune femme se contenta alors de le blesser suffisamment pour l'immobiliser.
Le rouquin tournait la tête dans tous les sens. Luka l'entailla la cuisse, puis l'autre bras, les côtes et failli même lui couper quelques mèches de cheveux s'il n'avait par miraculeusement esquivé le coup en reculant - en cassant par la même occasion un vase sur une petite table.

- Arrêtez de jouer et immobilisez-le ! ordonna le patriarche Wilder.

Luka n'aimait pas qu'on lui donne des ordres de cette manière. Elle fit une petite moue réticente - que personne ne put voir à cause de sa rapidité- et s'exclama :

- Rapid Spare !

Son sabre se planta dans l'épaule droite de Zélos. Il étouffa un cri de douleur lorsqu'elle retira la lame aussi rapidement qu'elle l'avait blessée. Il tomba à genou, sa main gauche compressant son épaule. Luka se tenait droite devant lui, immobile. Elle attendait les ordres.

- Laissez-moi le voir.

Elle se poussa et laissa le père s'entretenir avec son fils. Il lui chuchota des mots à l'oreille qui ne semblaient pas plaire à Zélos. Il le repoussa brutalement malgré sa blessure à l'épaule.

- Ordure ! Tu serais prêt à sacrifier ta propre fille pour obtenir ce que tu veux ?! Espèce de lâche !
- Je te faisais confiance, mon fils, mais tu m'as énormément déçu...

Luka assistait à la scène en silence. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il se passait, mais de ce qu'elle avait entendu, elle se fit une idée claire de la situation.


Dans son cas, sa présence était indésirable. Elle croyait que son client l'avait engagé pour de bonnes raisons, mais il ne s'agissait rien de plus qu'un confit familial. Lorsqu'elle en prit conscience, elle rangea son sabre.

- Mais qu'est-ce que vous faites ? Tuez-le ! fit le père Wilder, surpris.
- Non.
- Je vous ai payé pour ça, exécutez mes ordres !
- Je vois que vous ne vous êtes pas renseigné à mon sujet. J'agis en suivant des règles bien précise, et actuellement, la situation n'est plus de mon ressort.
- Quoi ?!
- Je ne gère pas les conflits familiaux. Pour ça, il existe des avocats et assistantes sociales !

Luka tourna les talons, ouvrit la fenêtre et sortit sans se retourner. Elle réactiva son casque et bipa son opérateur, Kaito. Il mit tellement de temps à répondre que la jeune femme était déjà retournée dans sa chambre d'hôtel.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Supprime les deux missions du client, je retourne à Midgard.
- Quoi ?! Il s'est passé quelque chose ?
- Contente-toi simplement de faire ton travail.

Elle coupa la conversation. Elle détestait mettre fin à des missions en cours, mais encore plus de se retrouver dans de tels conflits. Une fois qu'elle eut remballé ses affaires dans la petite valise, elle s'allongea sur son lit.
Luka avait été abandonnée tôt par sa famille, afin qu'elle puisse "survivre". Elle ne leur en voulait pas pour ça, c'était monnaie courante -et d'ailleurs ça l'est toujours- dans les bas-fonds de Midgard d'abandonner les enfants à cause de la pauvreté persistante. Non, elle leur en voulait de lui avoir menti. Leurs voix résonnaient encore dans sa tête : "On va faire un tour en ville pour acheter de la nourriture, alors reste ici bien sagement. ", "On va vite revenir te chercher, ne t'inquiète pas ma chérie".
Tu parles ! Luka avait attendu pendant plusieurs heures, tant et si bien que la nuit était tombée et qu'une pluie diluvienne avait décidée de se joindre à la fête. Elle était trop jeune à cette époque pour se souvenir du chemin de sa maison, et ils avaient été si loin dans la ville ! Aujourd'hui encore, elle n'a plus aucun souvenir de son "chez soi". En fait, ils étaient tous floues, même ceux concernant son accident.
Elle se retourna sur le côté et soupira : son accident, cet événement qui marqua sa rencontre avec "lui", l'homme qui l'avait sauvé d'une mort quasi-certaine. D'ailleurs, de quoi pouvait-elle bien se souvenir le concernant ? C'était un homme fort, ou alors un petit garçon plus grand qu'elle ? Etait-il blond ou brun ? Midgardien ou Balambien ? Elle n'en avait aucune idée.

Luka se décida enfin à se lever et regarda l'heure. 1h du matin ?

- J'ai bien encore le temps de prendre une douche...

La demoiselle se concentra un instant et disparu en un clin d'œil. Où était-elle partie ? A droite ? A gauche ? Derrière lui ? Une douleur dans son bras gauche le fit tourner la tête en cette direction, mais il n'y avait personne. Elle était totalement invisible ! Ou alors extrêmement rapide. Zélos n'osait pas bouger et tenta de discerner le moindre son qui pourrait trahir la présence de la tueuse. Mais le seul résultat qu'il obtenu fut de se faire entailler la cuisse, puis l'autre bras et les côtes.
Oui, elle se déplaçait très rapidement. Toujours sur ses gardes, le rouquin finit par percevoir, très faiblement, un son mécanique en face de lui. Il recula et esquiva de justesse l'attaque ennemie. Cependant le jeune homme ne fit pas attention à ce qu'il y avait derrière et fit tomber un vase d'une grande valeur sur le parquet.

- Arrêtez de jouer et immobilisez-le ! ordonna son père, debout derrière son bureau.

Zélos eut juste le temps d'entendre "Rapid Spare" avant de voir - enfin !- la lame du sabre s'enfoncer dans son épaule droite. La douleur inonda tout le bras, et elle fut encore plus importante quand la jeune femme retira son arme. Il tomba immédiatement à genou et compressa la plaie sanguinolente. La fille aux cheveux roses apparu alors en face de lui, immobile, la pointe du sabre en bas.

- Laissez-moi le voir.

Son père avait assisté à tout le combat, et semblait s'en être délecté. Il avança vers son fils d'un pas décidé et le regarda d'une manière qui ne lui plaisa pas du tout. Un regard sadique que sa joie masquait à peine. Il s'agenouilla près de lui tandis que la tueuse s'éloigna de quelques pas. Son père lui murmura alors quelques mots au creux de son oreille :

- J'espère que tu t'es bien amusé, Zélos ? Parce qu'à l'heure où je te parle, un assassin doit surement avoir fini de s'amuser avec Loreleil. J'espère que cela te servira de leçon, mon petit.

C'en était trop ! De sa main ensanglantée, Zélos repoussa aussi fort que possible son "père".

- Ordure ! Tu serais prêt à sacrifier ta propre fille pour obtenir ce que tu veux ?! Espèce de lâche !
- Je te faisais confiance, mon fils, mais tu m'as énormément déçu...

Loreleil. Le rouquin avait tout fait pour elle, pour la revoir sourire comme avant la mort de leur mère. Il n'avait pas de mauvaises intentions en trahissant Sheena et bien d'autres, mais il se rendit compte qu'il en avait assez. Il en avait assez de blesser les gens qu'il aimait et qui comptaient pour lui, même pour de "bonnes causes". Et à cause de lui, encore une fois, une personne venait de perdre la vie...
Non, pas Loreleil ! Zélos savait qu'elle était forte, elle ne se serait pas laissé faire gentiment.

Tandis qu'il se raccrochait à cette pensée, la jeune femme aux cheveux roses rangea son sabre. Elle refusa catégoriquement d'exécuter les ordres de son père et préféra partir en sautant par la fenêtre. Son père resta planté là, en serrant les dents de rage. Personne n'avait osé, avant cette tueuse, de refuser ses ordres.

- On dirait que le vent à tourné. Maintenant, c'est entre toi et moi.

Zélos se concentra pour lancer un sort de soin sur son épaule blessée puis repris son épée et la pointa vers son paternel. Il sentait son sang bouillonner dans ses veines, comme si son corps se consumait. Soudain, une paire d'ailes couleur orangée presque dorées apparurent dans son dos, et son arme se scinda en deux épées distinctes : l'une d'un bleu océan et glace, l'autre d'un rouge ardent.

- Tu as fait souffrir trop de gens. Meurs !

Le rouquin entailla profondément le torse du patriarche de la famille Wilder, laissant sur son corps une blessure en forme de X. Le regard terrifié de l'homme ne faisait qu'accentuer la propre satisfaction de Zélos à le voir mourir de sa main. L'agonisant était adossé tant bien que mal contre son bureau, dont les mains cherchaient vainement un objet quelconque lui permettant de s'en sortir.

- Au fait, je ne me suis pas assez amusé, pour répondre à la question de tout à l'heure. Je veux jouer encore un peu avec toi.

Il planta le sabre bleu dans la jambe de son père, en remuant bien la lame dans la plaie. Il fit de même avec l'autre jambe et ses deux bras. Il voulait le faire souffrir comme lui avait souffert durant toutes ces années. Car c'était de sa faute à lui si des Midgadiens avaient tués sa mère, c'est de sa faute s'il avait dû blesser Sheena, et c'est de sa faute si sa sœur le haïssait. Pour le finir, il planta l'épée ardente dans l'épaule droite de l'homme. Et alors qu'il allait porter le coup fatal, une voix retentit :

- Père... Zélos ?

Le jeune homme se retourna : c'était Loreleil ! Elle était vivante, quelle joie ! Il était tellement soulagé qu'il sortit de son état de Zanpakuto libéré. Mais le moment n'était pas aux retrouvailles, non : il fallait célébrer des funérailles.

- Loreleil, ne regarde pas.

Zélos ne savait pas si sa sœur l'avait écouté ou non, mais d'un geste vif, il trancha la gorge de son père, laissant une ligne rouge sur son sabre. Il en avait enfin fini avec toute cette histoire. Il poussa un long soupir de soulagement avant de laisser tomber son épée à terre, à bout de force.

Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Ses pensaient se bousculer, elle était confuse, elle ne savait quel sensation faire resurgir. Emme avait envie d’applaudir, de rire au éclat et la petite fille qui était en elle voulait pleurer, l’implorer de ne pas faire ça. Elle ne savait plus qui détester, qui aimer, qui honorer, qui défendre, qui tuer … Il n’y avait rien à faire, cette cruauté, ce sang froid, ce sadisme, c’était dans le sang des Wilder, même si son frère se cacher derrière un beau sourire, il était comme son père, il était comme elle.

La scène ne passa au ralenti sous ses yeux, la lame de son frère se leva, et fendit l’air avec une extrême lenteur. Elle eut même l’impression que sa vue lui offrait un zoom pour ne pas rater une miette de ce meurtre. La chaire s’ouvrit, des gouttes de sang bondir avec lenteur hors de la gorge à vif de son père …

*Père …*

Son cœur se déchira. La petite fille qui pleurait la disparition de sa mère prit enfin le dessus. Loreleil hurla, trop tard, elle lâcha la tête de son ravisseur et courut au chevet de son géniteur qui se vidait déjà de son sang.

-Non, père !!! PERE !!!!!

Elle prit l’homme dans ses bras et passa sa main sur sa gorge comme si elle voulait remettre le sang là où il venait. Les larmes coulait à flot de ses yeux azure, habillé en circonstance pour s’assortir à l’eau de ses larmes. Le temps s’était désormais arrêté, elle serra la main de son paternelle, tentant ainsi de retenir son âme ici sur terre. Elle colla son front contre celui de l’homme déjà inerte en sanglotant. Elle parvint à articuler plusieurs « pourquoi » avant de relever la tête vers l’assassin.

-Pourquoi as-tu fais ça ?!?

Elle se leva, furieuse. Ses point serrées furent enveloppé de flammes ardent, ses yeux bleus profond semblèrent s’enflammer pour prendre une subtile couleur dorée.

-Pourquoi m’arraches-tu tous ceux à quoi je tiens ! Tu as tué notre mère, et maintenant notre père !! Assassin !! Pourquoi ?!?!

Elle prit sa rapière et se jeta sur Zelos pour le plaquer contre le mur juste derrière lui. Elle fit glisser sa lame sous sa gorge et approcha son visage à quelque millimètre du visage de son si détesté frère, si bien que leur nez pouvait presque se toucher. Elle planta son regard haineux dans les yeux azures de Zelos, cet assassin. Le meurtre aussi était quelque chose d’inné chez les Wilder. Elle, elle avait volé la vie de sa sœur jumelle avant même leur naissance, et lui avait commencé sa série de meurtre par sa mère et continuait ainsi avec son père. Jusqu’où allait-il aller ?
Elle voulait le tuer, elle souhaitait sa mort plus que tout, mais elle ne le ferait pas. Pas maintenant. Avant elle voulait qu’il souffre, elle aussi aller voler la vie de ceux à qui il tenait.

Avant qu’elle ne puisse lui communiquer ses menaces, son frère tenta de lui expliquer qu’il avait fait cela pour la protéger. Elle cola un peu plus sa lame sous sa gorge, l’écorchant légèrement.

-Père te faisais confiance, il n’avait d’yeux que pour toi … et tu l’as trahit. A cause de toi, je suis orpheline. Jamais je ne te pardonnerais, jamais je n’oublierais. Je me vengerais, et je prendrais un malin plaisir a t’arracher tout ceux à quoi tu tiens. Beaucoup de personne vont mourir et c’est de ta faute, Zelos.

Elle le relâcha finalement et le fixa d’un air hostile en reculant doucement vers le corps de son père auprès duquel elle s’agenouilla.

- Non, père !!! PERE !!!

Loreleil se jeta sur le cadavre de son géniteur et passa sa main sur la plaie de sa gorge. Elle pleurait à chaudes larmes et posa son front contre celui de son père. Elle murmurait des paroles incompréhensibles pour Zélos, qui restait planté là, à regarder cette scène se dérouler lentement devant ses yeux.
Elle finit par relever la tête vers son frère :

- Pourquoi as-tu fais ça ?!?

Oui, pourquoi avait-il tué son propre père ? La réponse n'était pas si évidente. Son "père" s'était joué de lui, le rouquin était son jouet, tout comme sa sœur. Mais elle ne semblait pas vraiment s'en soucier. Leur père était fourbe, calculateur, narcissique, ambitieux, traitre... Complètement fou. "Les apparences sont trompeuses" : ce dicton n'a jamais été aussi vrai dans son cas.
Il avait mit tellement de temps à enfin ouvrir les yeux sur la situation de sa famille, il fallait mettre un terme à la gangrène qui la rongeait. Et la source était leur paternel, désormais réduit au silence par son fils.

- Pourquoi m'arraches-tu tous ceux à quoi je tiens ?! Tu as tué notre mère, et maintenant notre père !! Assassin !! Pourquoi ?!?

Zélos laissa s'échapper un léger rire sarcastique.

**Oui, je suis un vrai serial killer... Je n'aurais décidément jamais dû naitre... **

Mais alors qu'il se moquait de lui-même intérieurement, sa sœur s'était jetée sur lui, la lame de sa rapière sur sa gorge prête à lui faire subir le même sort que son père. Son visage était si près de celui du jeune homme qu'il pouvait déceler dans son regard empli de haine une pointe d'hésitation.

- Ecoute Loreleil, tu ne comprends sans doute pas pourquoi j'agis de cette manière, mais il faut que tu ouvres les yeux : Père, je veux dire, Alessandro Wilder nous manipulait tous, aussi bien toi que moi. On était à sa merci. Il n'aurait pas hésité à nous tuer si cela lui permettait de satisfaire son égo démesuré.

Il marqua une courte pause.

- J'ai fait tout ça pour nous, non... Pour te protéger, Loreleil.

La jeune femme rapprocha la lame de sa gorge, faisant couler un fin filet de sang le long de son cou.

- Père te faisait confiance, il n'avait d'yeux que pour toi... et tu l'as trahi. A cause de toi, je suis orpheline. Jamais je ne te pardonnerais, jamais je n'oublierais. Je me vengerais, et je prendrais un malin plaisir à t'arracher tout ce à quoi tu tiens. Beaucoup de personnes vont mourir et ce sera de ta faute, Zélos.

Le rouquin ferma les yeux en signe de compréhension. Loreleil le relâcha, le fixa un instant avec hostilité puis vint s'agenouiller près de la dépouille de leur père.
Comment pouvait-elle encore le considérer comme un père ?! Il est vrai qu'elle a eu des moments très difficiles depuis la mort de leur mère, mais si Alessandro Wilder - Zélos s'était résigné à ne plus l'appeler "père"- avait fait plus attention à son fils qu'à sa fille, ce n'était pas de la faute du jeune homme. Celui qu'il fallait haïr, c'était cet homme allongé dans son sang par terre !
Et puis, s'il avait autant d'attention à son égard, c'était avant tout pour servir ses propres intérêts, pas celui de ses enfants. Car les parents doivent avant tout penser à leurs enfants et non à eux-mêmes. Il fallait qu'elle comprenne, qu'elle arrête de le rejeter, qu'elle cesse de le haïr.

Zélos s'approcha lentement d'elle et voulu poser sa main sur son épaule, mais sa sœur tenta de le blesser avec sa rapière alors qu'elle lui ordonna de partir du manoir.
C'est à contrecœur que le rouquin marcha sans se retourner vers la porte du bureau.

- Loreleil, contrairement à ce que tu peux croire, "il" ne m'a jamais fait confiance et ne s'intéressait à moi seulement parce que je pouvais obtenir une chose qu'il désirait. Il ne me considérait même pas comme son fils, c'était superflu voire encombrant pour lui. Si tu dois haïr quelqu'un, c'est lui.

Loreleil hurla pour qu'il disparaisse. Zélos se résigna alors à quitter le manoir. Il ne prit pas le temps d'aller dans sa chambre récupérer quelques affaires ou autre. Il voulait simplement ne plus avoir à remettre les pieds dans cette maison maudite. Et alors qu'il passait les lourdes grilles du portail, il se mit à détester son nom, celui des Wilder.

Désormais sans domicile et sans famille -vu que sa sœur voulait le tuer - il ne lui restait qu'un endroit et une personne qui comptait à ses yeux : la chambre de Sheena.

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, jamais un spectacle ne l’avait autant choqué et bouleversé. Elle savait la famille Wilder timbré, mais maintenant elle comprenait pourquoi, partout dans le village on disait qu’il était « maudis » voir « démoniaque ».
Elle avait tout vu, la, tapis dans l’ombre, bien camouflé dans un buisson fraichement taillé. Elle utilisé cette technique pour ses missions d’espionnage, c’était discret et efficace. Une carte en main lui transmettait les images de la scène se déroulant devant une autre carte, postée juste au-dessus d’elle, à la fenêtre du bureau du patriarche. C’est là qu’elle avait aperçu de l’agitation en arrivant … Elle ne faisait pas confiance à Zelos et avait observé tout la scène pour s’assurer qu’il soit bel et bien honnête. Mais elle ne pensait pas que ça irait jusque-là.

Elle n’en revenait pas.

Elle ne savait pas si à sa place elle aurait eu le cran d’assassiner son propre père, aussi cruel soit-il. Non, elle ne pouvait pas imaginer une seconde ce que cela pouvait être. Elle eut un pincement au cœur. Elle regrettait à présent d’avoir était aussi cruel avec Zelos, et cette pensée même la répugnait de moins en moins. Non, cette fois, elle ne pouvait se mentir, elle ne pouvait cacher son à empathie à qui que ce soit, pas même à elle-même.
Elle eut une impression étrange en voyant sa sœur. Le peu de fois qu’elle l’avait croisé, elle lui avait toujours fait froid dans le dos, comme si le malaise et la folie de cette fille était communicative voir contagieuse.

Elle se senti un instant honteuse d’avoir espionner Zelos ainsi, ça ne la regardait pas cette histoire mais elle voulait être sûr qu’il était de confiance et puis … Tout ce passa si vite qu’elle ne put rien stopper.
Elle laissa sa carte se désintégrer lorsque Zelos sorti de la pièce, après la légère altercation avec sa sœur. Sheena tourna dos au mur de la maison, restant accroupi là, à assimiler tout ce qu’elle avait vu. Elle ne pensait pas cela possible d’un père puisse se montrer aussi cruel envers ses propres enfants. Ça la dégoutait, bien plus que la perversité de Zelos.

Que devait-elle faire à présent ? Rentrer ni vu ni connu dans la chambre ? Attendre là ? Pour quoi faire, attendre là ? Elle était tellement surprise que ses neurones marchaient au ralenti, chacun d’eux semblait prendre son temps pour transmettre les informations, s’arrêtant à chaque station-service pour prendre un verre … Voilà qu’elle avait les idées saoul.
Le temps qu’elle prenne sa décision, Zelos sortait de la demeure maudite en toute hâte. Sheena fut prise au dépourvu et elle resta dans sa cachette encore un instant. Il allait peut-être se vexer si il savait qu’elle l’avait espionné ? Ben, elle n’était pas obliger de lui dire. Elle remit son capuchon avant d’emboité le pas à Zelos, elle attendit qu’il s’éloigne légèrement avant de le rattraper en trottinant.

-Zelos !

Elle l’interpella afin qu’il ne s’inquiète pas qu’une présence le suive en pleine nuit. Elle n’avait pas vraiment envie de finir comme son père.
Elle croisa son regard et pour la première fois de sa vie, son expression n’était ni exaspéré, ni révulsé. Elle avait un regard doux, les sourcils légèrement fronçaient pour marquer son inquiétude. Elle essayait tout de même de rester sobre, elle n’avait pas envie qu’il s’imagine qu’elle était inquiète. Même si c’était le cas.

-ça va … ?

Elle n’osa pas en demander plus, demander des détails aurait surement été incongru. Elle posa rapidement son regard sur le sac de voyage qui portait le jeune homme. Elle eut un demi sourire et tenta un peu d’ironie, ne sachant pas trop si c’était le moment.

-Tu comptes vraiment me squatter alors, c’est officiel ?

Sa voix se voulait plus amusé que réprobatrice. Oui, il l’énervait avec sa perversité et son manque de tact, mais il s’était montré à la hauteur de sa confiance. Elle n’osait pas penser qu’il ait pu faire ça en parti pour elle, comme il l’avait dit, il avait fait ça pour sa sœur ainsi que pour se libérer. Mais il avait bel et bien abandonné l’idée de s’approprié le secret de Mizuo, et elle lui devait un minimum de reconnaissance pour ça. Mais elle n’allait pas oublier pour autant ses mains baladeuse et ce qu’il avait osé faire après ce qu’il avait osé dire … Enfin, elle lui en voudrait plus tard.

- Zélos !

Le jeune homme s'arrêta net au son de la voix quelque peu inquiète de la ninja. Il prit une profonde respiration et se tourna vers elle. Sheena posa sur lui un doux regard, comme lorsqu'elle parlait avec Tsuki.

- Ca va... ?

Il aurait voulu lui répondre que non, s'écrouler par terre, pleurer, hurler pour espérer se libérer un peu du crime qu'il venait de commettre, mais il garda la tête froide et se fit silencieux. La fierté masculine avant tout. Le rouquin ne voulait pas qu'elle le prenne pour un faible, pour un lâche une fois de plus.

- Tu comptes vraiment me squatter alors, c'est officiel ?

Son petit ton amusé voulait sans doute lui remonter le moral. Il lui adressa un sourire assez triste.

- Et oui, tu vas devoir me supporter encore un bon moment. Jusqu'à ce que tu obtiennes ton diplôme.

Il tourna les talons :

- Il est tard, on devrait aller se coucher.

Zélos n'attendait aucune réponse de la part de Sheena et se contenta d'avancer. Il ne voulait pas trainer dans les parages, surtout avec la jeune femme à ses côtés. Loreleil aurait bien été capable de l'avoir suivi pour mieux l'attaquer au bout de la rue.
Durant tout le trajet jusqu'au dortoir, les deux jeunes gens restèrent silencieux. Lorsqu'il rentra dans la chambre, le rouquin jeta son sac dans le coin de la pièce et s'effondra sur le lit, fourrant sa tête dans l'oreiller moelleux. La brune lui lança un énième pic pour détendre un peu l'atmosphère mais il ne répondit que par un vague grognement. Il ne souhaitait pas lui parler, de peur qu'elle sache qu'il pleurait en silence.