S'établir en un nouvel endroit.

Sa route avait été plus courte qu'il ne le pensait. Il était parti avant le lever du jour et avait rejoins la ville peu de temps avant que la nuit ne prenne possession des lieux. Senetcher venait de quitter la forêt dans laquelle il s'était entraîné quelques temps et cherchait désormais un endroit où passer la nuit à Balamb. Il avait un peu d'argent avec lui, mais pas assez pour rester plusieurs jours en ville, il allait devoir user de ses talents. L'entrée en ville s'effectuait toujours de la même manière et l'assassin ne supportait pas cela. Il se faufila parmi la foule, dissimula au mieux ses armes et son visage, et prit une allure lente et saccadée. Au milieu d'un groupe de population extérieure à la ville, il pénétra dans la ville sans éveiller les soupçons des gardes.

Une fois qu'il fut suffisamment loin des portes de la ville, il reprit une allure normale et prit la direction de l'école, arpentant les rues du quartier commercial, cet axe central permettait d'accéder rapidement aux autres quartiers de la ville. Lorsqu'il arriva au niveau de la jonction entre les bas quartiers et la quartier commercial, il se rendit compte que de nombreux bâtiments étaient inoccupés. En avançant, il remarqua que la ville avait expulsé les propriétaires afin de raser leurs bâtiment, dans le but d'augmenter la séparation entre ces deux quartiers, afin de ne pas effrayer les touristes.

**Bon, et bien je vais facilement trouver des partisans, et du coup, j'ai le choix au niveau des locaux.**

L'assassin observa attentivement chaque bâtiment et son attention fut attirée par la façade en ruines d'une bâtisse assez grande, certainement un ancien hôtel. Ses murs se trouvaient dans les bas quartiers mais la façade surplombait la zone commerciale. Senetcher venait de trouver sa future acquisition. Il pénétra dans le bâtiment et commença aussitôt à faire l'état des lieux. Le sol était en piteux état, les murs tenaient par habitude et les escaliers n'étaient pas vraiment sûr. L'électricité avait été coupée depuis bien longtemps, les ascenseurs avaient étés retirés, certainement vendus par les anciens propriétaires, ou alors repris par le fabricant. Il allait y avoir beaucoup de travail pour remettre cet endroit à neuf, mais avant toute chose, il allait devoir l'acquérir.

**Je m'occuperais de cela demain, avant ça, je dois dormir un peu.**

Le lendemain, après une nuit réparatrice, Senetcher sortit du bâtiment et tomba nez à nez avec une patrouille de soldats de la ville. Ils étaient affairés à expulser les squatteurs des lieux abandonnés. Comme s'il n'avait rien vu, l'assassin s'éloigna tranquillement, ses affaires sur son dos, et prit la direction des bas quartiers. Il entendit alors l'un des soldats l'interpeller et il s'arrêta. Il fut rejoins quelques instants plus tard et le soldat le dévisagea. Senetcher remarqua les quelques gestes de la main incitant les autres membres de la patrouille à se rapprocher et il sentit les ennuis arriver.

-Il me semble pourtant qu'il est clairement indiqué que ces lieux sont interdits d'accès, et malgré ça, des gens se permettent d'y squatter. Comme on a pas réussi à tous les chopper, tu vas payer la part de tout le monde.

Senetcher entendit le bruit caractéristique du métal frottant contre un fourreau et sentit la pression changer. Les gardes comptaient lui faire passer un mauvais moment. Il allait agir quand il aperçut au loin un groupe de badauds équipés d'arme primitives en tous genres avancer vers lui. Barres de fer, chaines, planches cloutées, cocktails Molotov et autres armes du même genre se dirigeaient droit vers les soldats. La patrouille ne chercha pas à comprendre et quitta vite l'endroit, laissant l'assassin entre les mains des nouveaux arrivants.

-Et bien merci les gars, si vous n'étiez pas arrivés, je me demande ce qu'il se serait passé.

On posa une barre de fer sur son épaule en guise de réponse. Senetcher changea aussitôt d'attitude et prévint le groupe armé qu'il ferait mieux de le laisser passer. Il n'y eut aucune réaction de leur part. L'assassin repoussa la barre de fer d'un simple geste de la main et il vit alors plusieurs bouteille enflammées fondre sur lui. Elles éclatèrent au sol, libérant leurs flammes et engloutissant le midgardien. Les badauds riaient de leur exploit tandis que l'assassin ne bougeait pas au milieu des flammes. Puis il se décida à avancer et quitter les lieux. Les badauds furent tétaniser de ne voir aucun brûlure sur le corps de leur victime, ils furent encore plus surpris de voir des flammes persister sur certaines zones du corps de l'assassin. Senetcher les ignora et reprit sa route, il devait trouver des sympathisants et de l'argent, il allait commencer par faire un tour dans le quartier commercial.

**Une chance qu'ils aient tenté de me brûler vif, avec ce qu'ils ont vu, personne ne voudra les croire...**

Il oublia bien vite ce moment et entreprit sa journée de vols. Avec le peu d'argent qu'il avait, il engagea quelques enfants pour l'aider à récupérer l'argent des promeneurs de ce quartier. En peu de temps, il récupéra une belle somme mais stoppa son activité quand il constata que certaines personnes commençaient à chercher après des voleurs dans les parages. Quand arrivèrent des patrouilles de soldats, il quitta les lieux. Senetcher avait amassé un bon petit paquet d'argent mais cela ne suffirait pas à acheter le bâtiment, il y retourna donc et commença à réfléchir à un moyen d'obtenir une grosse quantité d'argent en peu de temps. Chacune de ses idées lui imposait d'avoir des sbires avec lui pour l'aider, il allait devoir recruter avant même de posséder un point de ralliement.

**Et bien, une chance que j'apprécie les challenges...**

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"Les Portes de l'Enfer"
Secteur 2 - Midgard
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Depuis plusieurs jours déjà, Senetcher avait quitté le bar des "Portes de l'Enfer" pour on ne savait quelle mission, laissant ses possessions aux soins de son camarade de longue date. Pourtant, le trentenaire n'était pas vraiment le genre de personne à apprécier le calme paisible d'une vie de propriétaire de bar.
Passant donc derrière le comptoir et se servant un verre de Rhum, le balafré fixa le vieux serveur, lui demandant de surveiller le bar pendant son absence. Il lui fit aussi noter le numéro ou le joindre et vida d'un seul coup le contenu de son verre, reposant lourdement ce-dernier sur la paillasse en bois brute qu'était le comptoir; puis il sortit sans plus attendre. Traversant les ruelles plus ou moins éclairées de la ville au petit matin, Jecht entreprit de rejoindre la Gare de Triage, moyen le plus rapide de rejoindre sa destination. Il fixa le grand panneau qui annonçait les départs ainsi que les arrivées et remarqua qu'un train partait dans une poignée de minutes... Tant pis pour le billet -en plus il n'avait tout bonnement pas le moindre gil-. Le tatoué pressa le pas et pénétra dans le transport en commun, direction Balamb !

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Gare ferroviaire
Balamb
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Hormis les élucubrations d'un alcoolique notoire s'étant visiblement lié d'une amitié non réciproque avec Jecht, le voyage se déroula sans encombre et rapidement Balamb était en vue. Haaa cette ville était si agréable à côté de Midgard, et pourtant, il fallait bien avouer que le balafré avait un petit faible pour la cité-industrielle; étrange préférence... Quoi qu'il en soit, Jecht savait que dans cette cité, de nombreux combattants de talent étaient domiciliés et avait entreprit d'en défier plusieurs en duel, dans le but d'éventuellement le recruter dans les troupes Senetcherienne.
Il déambula donc dans Balamb, à la recherche d'une adresse ou obtenir des informations quand, au détour d'une ruelle, un voile blanc bien connu s'engouffra dans l'ombre. Jecht réfléchit un petit instant et suivit l'ombre blanche jusqu'à un vieil établissement miteux. Senetcher était là, quelques mètres devant lui, analysant le bâtiment, quand le trentenaire dévoila sa présence de manière... amicale et bruyante.

- Hey, salut toi espèce de trou du cul !! Qu'est-ce que tu fou à Balamb?

Un sourire franc était dessiné sur ses lèvres et il pressa le pas pour s'installer à la gauche de son camarade toujours silencieux. Jecht fit une moue perplexe devant l'établissement qui leurs faisait face.

- Qu'est-ce que tu veux faire de ce genre de dépotoir et surtout, avec quel pognon tu comptes te le payer? Il remarqua que son compère de longue date ne bougeait pas, et qu'il semblait pensif. Il prit donc les devants et entra. Ho la vache mais c'est une poubelle !!

Jecht s'exclamait seul à l'intérieur de l'établissement, sa voix puissante était audible depuis l'extérieur (non, ce n'est pas une grande gueule DU TOUT) et après quelques minutes d'analyse il ressortit.

- Encore plus pourri que "Les Portes de l'Enfer".

L'homme s’esclaffa alors d'un rire amusé.

L'assassin allait faire une pause dans son futur investissement quand il entendit la voix caractéristique de Jecht résonner dans toute la rue, ou toute la ville, il ne sut pas trop le dire. Le vieil homme, comme Senetcher appréciait l'appeler, vint à sa rencontre et lui annonça très clairement ses pensées. Le jeune homme ne répondit rien et se contenta d'ignorer les propos de Jecht. Après tout, on ne lui demandait pas de réfléchir...

-Faut rénover cet hôtel, ça nous fera un point de départ dans cette ville. On s'en fout qu'il soit joli ou non, tant que ça rapporte de l'argent et surtout des informations, c'est l'essentiel. Tu tombes bien, je vais avoir besoin de tes bras.

Il fit signe à son camarade de le rejoindre à l'intérieur du bâtiment et commencèrent à discuter.

-Il va nous falloir deux choses, des bras et de l'argent. Malheureusement, nous n'avons ni l'un ni l'autre, ici du moins. Il faudrait qu'on recrute des gens prêts à tout pour de l'argent, en sachant pertinemment qu'ils n'en auront pas avant la fin de la rénovation de ce lieu. Et ensuite, il nous faut trouver de l'argent, le vol dans ce quartier est fort sympathique, mais il attire trop les forces de l'ordre.

Il stoppa son discours pour sortir de ses poches le résultat de sa quête matinale. Il rassembla la totalité et la sépara en deux avant de faire glisser une moitié vers Jecht.

-Prend ça, quelques pièces suffisent à motiver bon nombre de gens, ne dépense pas tout dans un bar. Rassemble des hommes, non pas pour rénover ce lieu pour le moment, mais pour effectuer un vol. Comme je ne souhaite pas être repéré ni être accusé de ce vol, il nous faut des victimes, les bas quartiers devraient regorger de fripouilles bonnes à utiliser pour ça.

Il ramassa la moitié de la somme qu'il avait posé au sol et se releva.

-Une fois que tu auras recruté suffisamment de monde, environ une centaine de personnes si possible, explique leur la chose suivante. Le vol s'effectuera de nuit, la cible, la banque centrale de la ville. Certes, une armée entière ne pourrait y pénétrer, mais je ne compte pas la dévaliser, mais comme la plupart des forces de l'ordre seront concentrées sur ce point précis de la ville, nous pourrons nous occuper d'autres endroits, je me charge de recruter des hommes de mon côté.

Puis il quitta les lieux et commença à partir en direction des bas quartiers avant de se retourner une dernière fois vers son vieux camarade.

-Autre chose, les gars que tu recrutes, s'ils ont une compétence particulière, essaie de pas les envoyer au charbon, ils pourraient nous être utiles. Bref, on se retrouve ici ce soir à 21h.

Puis il s'enfonça dans le quartier peu fréquentable de la ville, bien décidé à mettre son plan à exécution. Il avait repéré les endroits qu'il allait piller cette nuit, il allait pouvoir se faire une belle petite fortune.

Engager des guignols de Balamb pour les faire braquer une banque... Mais quel plan absurde. Jecht avait quitté son camarade depuis un petit moment et déambulait calmement dans les différents quartiers de la ville, jusqu'à atteindre le plus protégé d'entre eux: Le Quartier Militaire. C'était ici que la plupart des hors la loi, des rebus ou des malfrats passait leurs temps à éviter les forces de l’ordre, et donc l'endroit idéal pour rameuter des "alliés". Il y pénétra donc, sous les regards suspicieux de quelques sentinelles, et attrapa un jeune homme de la cité.

- Ep, viens par-là toi. Il entoura son bras musclé autour du cou du jeune homme et reprit. J’veux pas te tuer, j'ai juste besoin d'une information: Ou est-ce que je peux trouver des cinglés partant pour une mission?

La petite frappe se débattit mais en vain, comprenant bien vite qu'il n'avait pas d'autre choix pour se libérer que de fournir l'information. Il pointa donc du doigt un bâtiment visuellement banale qui semblait donc renfermait les pourritures Balambienne. Le tatoué relâcha donc son captif et, d'un violent coup de pieds, il ouvrit la porte de la maisonnette. A l'intérieur, un douzaine d'homme semblait jouer aux cartes et dégainèrent leurs armes devant l'intrusion.

- On se détend, j'ai juste une proposition pour vous, un boulot, plutôt bien rémunéré. Il jeta la bourse que Senetcher lui avait donnée plus tôt et reprit. Si vous êtes partant, bougez-vous le cul.

L'un de la douzaine ouvrit la bourse et ses yeux s'ouvrirent largement. Jecht approcha, dégaina sa lame et s'installa sur une chaise libre. L'homme qui avait ouvert la bourse le rejoint pour lui tendre une main ferme, signant un accord fragile entre les voleurs de Balamb et "ceux de Midgard".

- Bien, la mission n'est pas la plus simple que vous ayez put faire: On va braquer la Banque principale de la cité. Plus vous pouvez rameuter de gars, et plus nos chances seront élevée. On se retrouve cette nuit à cette adresse aux environs de 21h.

Et il tendit une petite feuille ou était griffonné le nom du bâtiment que souhaitait rénover l'ex assassin. Le jour baissé déjà, il devait approximativement être 18h... Jecht avait longuement trainé dans les quartiers et avait perdu beaucoup de temps mais avait accompli sa mission, si bien qu'il entreprit de retourner auprès de son camarade qui, il s'en doutait n'avait à l'inverse pas trainé.

La marche fut longue, et il passa plusieurs fois au même endroit avant de s'avouer vaincu. Il avait réussi à se perdre dans Balamb...

« Quelle saloperie de ville. »

« C'est pourtant pas compliqué gros boulet. »

« Ho hey ta gueule hein ! »

« A droite, et après c'est quasiment tout droit... tu me désespère papi. »

« Merci bien, greluche va... »

Il suivit les conseils avisé de son Zanpakutho et tomba enfin sur une rue qu'il reconnaissait, puis une autre, pour enfin retrouver le bâtiment à rénover, ou Senetcher attendait déjà, et surement depuis un moment...

- J'ai fait un tour du côté du Quartier Militaire de la ville et j'ai trouvé quelques gars valable qui devraient ramener du monde. Plus qu'à attendre c'est ça?

Le trentenaire s'installa en tailleur sur le sol, non loin de son compère et ami de longue date.

Senetcher regarda son camarade partir et resta un petit moment immobile, devant son futur repaire balambien. Puis il se décida à bouger, se rendant au coeur du secteur dangereux de la ville. Les bas quartiers regorgeaient de malfrats en tous genres, de mendiants prêts à tout pour une pièce ou encore de groupes de mercenaires en manque d'adrénaline. L'assassin possédait suffisamment d'argent pour recruter une bonne centaine de personnes, il allait devoir bien choisir ses recrues.

Alors qu'il avançait tranquillement dans les rues, il entendit un cri de détresse non loin de sa position. Il se rendit à l'endroit d'où provenait ce bruit et tomba face à une scène plutôt commune dans ce genre de lieu. Un petit groupe de jeunes armés avait pris à parti un couple qui avait eu le malheur de passer sur leur territoire. Senetcher s'avança vers le groupe alors que l'un des hommes allait trancher la gorge de leur proie.

-Si tu veux un avis, tu ne devrais pas le faire avec une lame dans un état pareil. Certes, tu lui ouvriras la gorge, mais tu n'as aucune chance de lui trancher la jugulaire...au lieu de mourir rapidement, il souffrira un long moment, ne pouvant plus parler, tu entendras des sons étouffés par le sang, il tentera d'en cracher afin de pouvoir respirer et tu paniqueras devant cette scène, alors tu lui plantera ta lame en plein coeur pour mettre un terme à cela.

Le temps semblait s'être arrêté, tous les regards étaient tournés vers l'assassin qui avait parlé sur un ton tout à fait naturel, comme s'il parlait de la météo. Celui qui semblait diriger les malfrats se planta devant Senetcher se lui plaça le tranchant d'un couteau au niveau de la gorge. Les yeux de l'assassin se posèrent sur l'acier avant qu'un sourire ne se dessine sur son visage. Devant lui, l'homme ne bougeait plus, un mince filet de sang coulait de ses lèvres, sa main tremblait, il lâcha son couteau puis s'effondra au sol, son corps agité de spasmes. Personne ne comprit ce qu'il venait de se passer, l'assassin fit alors un pas pour enjamber le corps agonisant de sa victime et prit la parole.

-Il semblerait que vous n'ayez plus personne pour vous commander, alors venez avec moi, je vous promet mieux que les quelques pièces que ce couple peut avoir. Laissez le partir d'ailleurs.

Il lança quelques pièces en direction des malfrats et ceux-ci s'avancèrent vers leur nouveau patron. Senetcher sortit une petite fiole de l'une de ses poches et en versa le contenu dans une de ses deux lames sous le regard surpris des malfrats. Il leur expliqua brièvement qu'il s'agissait du poison qui avait eu raison du fou qui avait placé un couteau sous sa gorge. Personne ne broncha. L'assassin leur expliqua rapidement le plan et repartit à la recherche d'autres recrues.

La journée de recrutement se déroula sans encombre, il avait eu à dépenser peu d'argent, les menaces et l'intimidation ayant un effet plus convaincant. Il retourna à l'hôtel en ruine et y attendit Jecht. Celui-ci se présenta tardivement et s'installa tranquillement au sol.

-A la nuit tombée, nos recrues frapperont. Les forces de la ville se précipiteront sur place pour stopper cette menace. Il était important de recruter du monde, pas obligatoirement extrêmement doué, mais il fallait que cela occupe les gardes suffisamment longtemps pour que notre action passe inaperçue.

La nuit s'installa sur la ville. Les lumières artificielles prirent le relais, projetant des ombres inquiétantes par endroits. Senetcher et Jecht étaient monté sur un toit afin d'observer le déroulement du plan. Ils pouvaient voir les différents groupes qu'ils avaient recruter se diriger vers la banque. Leur nombre était fort conséquent et quand ils se retrouvèrent tous sur la place, les gardes en présence sonnèrent l'alerte. L'assaut commença alors. Les rebuts de Balamb se jetèrent sur les gardes et les portes du bâtiment, l'alarme du quartier militaire s'alluma. Les renforts allaient arriver. L'assassin donna une tape sur l'épaule de Jecht l'invitant à descendre du toit pour entamer leur pillage.

Les deux compagnons arrivèrent devant leur cible. Le bruit des combats devant la banque leur parvenait, indiquant qu'ils avaient encore du temps pour agir. Ils pénétrèrent dans la boutique et la dévalisèrent, puis ils firent de même avec la suivante et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils eurent réunis une somme conséquente. Les combats au loin continuaient, le bruit se faisait de moins en moins puissant, les gardes de Balamb allaient bientôt remporter la bataille. Senetcher et Jecht rapportèrent leur butin à l'hôtel et attendirent que le calme revienne. Ils espéraient qu'aucune de leur recrue ne parviendrait à revenir jusqu'ici et cette crainte resta infondée. La nuit allait pouvoir se terminer tranquillement.

Le soleil se leva, les exclamations des commerçants volés réveillèrent la ville. Tous se précipitèrent au quartier militaire afin de se plaindre du manque de vigilance des gardes et tous purent entendre l'histoire de la plus grande tentative de vol que la ville ait connu. Les plaintes furent reçues et les prisonniers capturés durant la nuit attendaient pour leur jugement.

-Tu vois Jecht, il aurait été dommage de recruter des bons gars, ils auraient fini soit morts, soit emprisonnés. L'avantage c'est que personne ne nous soupçonnera et nous allons pouvoir tranquillement effectuer notre achat et commencer les travaux.

Senetcher demanda à Jecht de rester sur place tandis qu'il partirait de la gare pour se rendre à la mairie de la ville. Il portait sur son dos un sac rempli d'argent, il s'agissait bien sûr du fruit du vol de la nuit dernière mais tout le monde l'ignorait. Il faisait en sorte d'être vu par de nombreuses personnes, et surtout, il voulait être vu et reconnu. Il avait réussi à cacher son arrivée en ville mais cette fois-ci, il devait se montrer, faire croire qu'il venait d'arriver. Cela semblait fonctionner et il parvint à la mairie. Il se présenta à l'accueil et demanda à voir l'administrateur de la ville. On lui répondit qu'il ne recevait que sur rendez-vous mais l'assassin insista plus ou moins violemment. L'hôtesse d'accueil prit peur et décida de le diriger vers le bureau de l'administrateur. Il la remercia et lui donna quelques pièces avant qu'elle ne parte, puis il entra dans le bureau.

Il s'agissait d'une salle pleine de maquettes de projets de construction. Les murs étaient sobres, rien n'indiquait une quelconque richesse. L'administrateur était penché sur un dossier et ne vit pas qui était le nouvel arrivant, il l'invita à s'asseoir afin d'engager la discussion. Senetcher s'installa sur le siège indiqué et attendit que son futur interlocuteur relève la tête. Celui-ci faillit tomber à la renverse quand il vit qui se tenait en face de lui.

-Du calme. Je ne viens pas commettre le moindre délit ici. En fait, l'un de mes associés a repéré un bâtiment en ruine, un hôtel en réalité. Il se trouve entre le quartier commercial et les bas quartiers. Je souhaiterai acquérir ce bien et le rénover. Vu l'emplacement, cela serait bénéfique pour la cité, les touristes auraient un lieu pour s'arrêter juste à proximité de la zone attractive de la ville. Par ailleurs, voici de quoi acheter ce bâtiment ainsi que les ouvriers qui le rénoveront selon ce plan.

Il posa le sac sur la table puis tendit une enveloppe à l'administrateur contenant les plans de rénovation. Senetcher se releva et prit la direction de la sortie avant d'ajouter.

-Ah oui, j'allais oublier, une partie des bénéfices seront versés à la ville, en plus des impôts bien évidemment.

Puis il s'en alla rejoindre Jecht. Il retrouva son camarade devant l'hôtel, adossé au mur. Il semblait s'ennuyer fortement. L'assassin vint le sortir de cet état en lui annonçant l'acquisition du lieu, et un groupe d'ouvriers arrivant derrière vint confirmer ses dires. Les travaux allaient pouvoir commencer. Il demanda à Jecht de retourner à Midgard afin de gérer les affaires du bar tandis qu'il allait superviser les rénovations de l'hôtel.

-Je rentrerai à Midgard une fois le travail terminé ici. Il faudrait que tu m'envoies plusieurs de nos gars, je les chargerait d'occuper l'hôtel pendant mon absence.

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