A la recherche d'un Dieu perdu ....

C’en était trop. Voilà bien trop longtemps qu’elle attendait son regard, qu’elle passait d’une humeur à l’autre, ne pensant toujours qu’à Lui, que son sommeil était hanté par Son visage et la peur viscérale de le perdre à jamais. Sa raison de vivre était partie comme elle était entré dans sa vie, rapidement, par hasard …
Où était-il ? Que faisait-il ? Pensait-il à elle ? Avait-elle était indigne de lui pour qu’il l’abandonne, même pas assez digne pour mériter de devenir une de ses œuvres, pas assez pure pour qu’il ne s’imprègne d’elle en goutant à sa chaire ?
Pas un jour, pas une nuit, pas une seconde ne passait quand qu’elle ne pense à Lui, son dieux, son amour, son idole … Son cœur.

Un cœur … Devait-elle s’arracher le siens pour le lui offrir, afin de lui montrer à quel point il était important pour elle ? C’était un dieu, il faisait ce que bon lui semblait, elle ne pouvait le retenir s’il voulait partir, elle n’en avait pas le droit …
Mais pourquoi, pourquoi tant de belles paroles ? Ils avaient partagé tant de chose ensemble, en fait, ils n’avaient eut besoin de rien faire pour que ce qu’ils partagent soit profondément intense …

Un cœur …

Elle était collé à la fenêtre de sa chambre, son regard vide et azure fixait inlassablement la pluie tomber. Elle ne clignait pas des yeux, le ne bougeait pas …. Voilà bientôt deux jours qu’elle veillé au retour de son Dieu, tel une statue.
La dame de chambre entra doucement après avoir frappé. Loreleil eut enfin un mouvement alors que l’être inférieur lui parait. Alors qu’elle tournait lentement la tête vers elle, ses cheveux formèrent quelques boucles parfaite et ses yeux virèrent d’une couleur doré.

-Avez-vous besoin de quelque chose mademoiselle ?
-Ton cœur …

La pauvre jeune femme eut à peine le temps de poser une question que Loreleil la saisissait par la gorge d’une main et plaqua l’autre sur la bouche de sa proie. Elle l’emporta avec la vivacité d’un serpent jusqu’au fin fond de la cave, plantant un peu plus ses ongles dans sa chaire chaque seconde.
Elle la plaqua au sol et l’immobilisa grâce aux chaines encore tâchées du sang de ses précédentes victimes, elle garder la main contre la bouche de cet être inférieur qui ne cessait de geindre.

-Ferme là ! Réjouit toi plutôt, pauvre vermine, ton existence prend enfin un sens en cet instant.

Elle se servit du bandeau de la pauvre demoiselle de chambre pour la bâillonner et s’éloigna un instant d’elle pour s’approcher d’un mur aux multiples objets contondant. Elle passa sa main sur plusieurs d’entre eux avant de jeter son dévolu sur une dague joliment décorés de fleur de lys et d’un dragon. Elle passa le plat de la lame sur ses lèvres comme pour mieux juger de sa texture en se rapprochant de sa victime. Elle s’agenouilla à ses côtés et sans un regard de plus, planta la lame dans le torse de la jeune femme qui se crispa et tenta d’hurler de toutes ses forces. La lame découpa la chaire et cassa quelques côtes avant de se retirer un instant. La jolie rousse sadique s’en servit ensuit pour soulever chaires et côtes afin d’enfin atteindre le cœur. Comme c’était beau, il battait encore. Elle l’empoignant sans ménagement et tira de toute ses forces, découpant quelques liens coriaces à l’aide de sa dague. Elle regarda longuement ce jolie organe chaud dans sa main puis elle alla le mettre dans un flacon d’un liquide étrange. Elle se lava les mains, réduit le corps en centre très fine et monta dans sa chambre un instant … Elle fit le tour de ses biens et saisit enfin une sublime boite à bijoux en forme de cœur, en or et avec un véritable rubis au centre.

Spoiler:

Elle redescendit vite à la cave où elle bricola la boite pour qu’elle fasse office de glacière bien hermétique, afin de pouvoir y conserver le cœur un moment.
Elle déposa donc l’organe précieux à l’intérieur. Elle remonta au rez de chaussé, enfila une cape pourpre, rabattit la capuche et sorti avec la boite dans les mains. Elle avait juste de l’argent sur elle, c’est tout. Pas de sac, pas d’affaire, rien d’autre que sa boite et de quoi payer ce qu’il lui faudrait dans une poche caché.

Il n’était pourtant pas question qu’elle prenne un quelconque transport en commun avec les autres bouseux de la ville. Elle rejoignit une des nombreuse voitures de luxe de la famille Wilder et ordonna à un chauffeur de la conduire à Midgard.

Une fois dans la ville usine, elle quitta sa berline noire et laissa le chauffeur retourner seul à Balamd. Elle ne comptait pas revenir sans Lui.

Elle commença à parcourir la ville de long en large à pied, arborant une photo de Shin a qui voulait bien l’écouté. Plus elle se rapprochait des quartiers puant et mal famé, plus sa piste était clair. Alors que le soleil s’était caché en fin d’après-midi, elle se retrouva au porte d’une bâtisse d’où jaillissait un brouhaha assourdissant. Elle s’assura auprès du videur qu’elle ne s’était pas trompée d’endroit et il lui confirma également que Shin était un client régulier.

Elle déambulait à présent dans une antre sombre, éclairé de seulement quelques lumières rouges, il y faisait aussi chaud qu’en Enfer et il y régnait un brouhaha assourdissant. Le sono crachait leur lot de basse électronique sans mélodie et Loreleil crus que ses tympans allait se mettre à saigner. La capuche de sa cape pourpre était toujours rabattu sur sa tête, et elle tentait de se glissait dans sa la foule sans trop de basse. On la percutait sans ménagement et ses grand yeux azures et inquiet balayais la pièce dans chaque recoins, espérant enfin trouver son dieux.
Elle serra sa boite de pandore contre elle avant d’enfin s’éloigner un peu de la foule. Elle s’installa au bar, où un homme aux yeux fluorescents et au cheveux platine essuyait un verre. Il la regarda de haut en bas et eut un sourire amusé.

-C’est plutôt rare de voir des personnes avec autant de classe ici … Je vous sers quoi mademoiselle ?

Serrant toujours la boite contre elle, détourna le regard et eut un léger mouvement défensif sur le côté alors qu’une personne la frôlait. Elle ressemblait à une petite créature sauvage et fragile, une brebis égarée, entourée de fauves affamés.

-Vous avez pas l’habitude de ce genre d’endroit. Vous êtes perdu c’est ça ? Je vois pas d’autre solution pour qu’une fille comme vous se retrouve là.
-Je … Je cherche quelqu’un …. Fit-elle d’une voix à peine audible.
Elle fit glisser la photo de Shin sur le comptoir.
-Ah, Shin, oui tu as bien des chances de le trouver là. Pourquoi tu le cherches, tu as des comptes à réglé avec lui ? Tu devrais pas régler tes comptes seule avec lui tu sais.
-Je ne lui veux pas de mal.
Le serveur sembla sceptique. Il posa un verre face à elle.

-Cadeau, pour te faire patienter. Une si belle fille, ça devrait sourire plus souvent tout de même.
Elle déposa sa boite face à elle et prit prudemment le verre. Elle le porta doucement a ses lèvres pourpre et bu une petite gorgé avant de le reposer et de glisser prudemment sa main sur son présent.

-Seule sa présence peut me faire sourire.

Le barman sembla surprit et peiné pour elle. Il voulut ajouter quelque chose mais ses clients attendait, il alla donc s’occuper de ses affaires, laissant la jolie rousse seule avec ses songes. Elle caressait inlassablement cette boite d’or, longeant les arabesques qui y était sculpté et passant de temps en temps par le rubis que décorait le couvercle. Elle poussa un léger soupir quand une mains enroula ses épaules … Son regard s’illumina d’un vain espoir alors qu’elle se tournait vers le propriétaire de ce bras. Ce n’était pas Shin. C’était une jeune femme puant l’alcool, arborant un sourire jovial et au pupille dilaté. Elle avait les cheveux mi-longs presque cours et blond platine. Loreleil se déroba très vite de l’étreinte inappropriée de cette étrangère. La blonde émit un rire niais et moue.

-Et poulette t’es toute seule ?
-J’attends quelqu’un.
-Je peux te faire patienter ?

Elle glissa sa main sur la cuisse de la rousse et attrapa aussitôt son poignet. Les yeux de la jeune femme si impassible eurent une lueur doré et son regard fut plus menassent que possible.

-Ne me touche pas avec tes mains sales, vermines.

La blonde se débâti un moment avant d’enfant dégager son poignet qui semblait avoir était plutôt sévèrement brûlé. La jeune femme libertine la regarda comme une bête de foire dangereuse, l’insulta de malade et prit ses jambes à son coup. Les yeux de la demoiselle redevinrent alors d’un azure subtile et profond, dont visage redevint triste et impassible et elle se mura à nouveau dans son mutisme … Elle attendrait là le temps qu’il faut.